[poème RP], Baptman, "Xudos ou le Roi-démon" et RP " Les antécédents de Virgyenia"

Complainte funèbre, fragments retrouvés dans le caveau de Rycke-Errel, datant de l'an 587

Mes frères, et mes pères,
Et les pairs
De leurs pères]
Ont embarqués à la grève de sang
Ils navigueront sur les bateaux blancs
Allez, et quittez les ports,
Jusqu’au pays des morts ! (bis)

Ils ont navigués,
Sur l’océan
Bleuté]
A bord des navires d’ossements
Des cercueils de marbre blanc
Et des complaintes des vivants .
Jusqu’au pays des morts ! (bis)

La vie, et les hommes
Les ont a-
-bandonnés]
Les divins les ont délaissés !
Osamodas s’est détourné !
Les mortels les ont oubliés.
Sauf le Grand Roi des morts ! (bis)

La vie, et la mort,
Voilà tout
Ce qu’Il est]
Changeant est son visage masqué !
Nombreux sont ses noms Donnés !
Il est le Divin oublié.
Sodux, roi des Non-vivants ! (bis)



Unique dieu parmi leurs pères,
Il est le créateur de tout l’Univers
Le Roi de Vie et de Mort,
Des mortels il règle le sort.
Xudos, roi de vie !
Sodux, roi de l’Anti... (ter)





Ah, et maintenant, le RP en accord avec, retraçant une période décisive de la vie de Virgyenia. C'est ainsi qu'elle devint une des plus grandes guerrières de Brâkmar, et comment ses pouvoirs d'Osamodas se sont révélés à elle :




Sur un signe du conducteur de l’attelage, le chariot s’ébranla, tiré par deux bouftous dont les muscles saillaient tant ils étaient crispés par l’effort qui leur était imposé. En vain. Voyant cela, les deux gardes postés devant le chemin conduisant à la réserve lâchèrent leurs épées de bois et coururent avec empressement pour prêter main-forte au vieil homme qui poussait par-derrière. Enfin, après force de jurons, de cris et d’effort, ils parvinrent à eux tous à arracher de la boue les roues en bois du charriot, qui fit un brusque bond en avant, manquant d’entraîner dans son élan les deux bêtes de somme.
« Foutu temps ! » s’exclama le vieux en essuyant ses paumes moites.
Les autres renchérirent avec véhémence. Quand tous eurent épanchés leur soif de belles paroles toutes plus imagées les unes que les autres, ils conduisirent les bouftous flageolants sur leurs pattes frêles jusqu’à la massive porte en bois de la réserve, puis dételèrent les bouftous. Après avoir conduits ceux-ci dans une petite étable où ils purent brouter paisiblement, les hommes retournèrent vers la bâtisse et commencèrent leur travail : décharger les nombreux ballots acheminés par la charrette jusque dans leurs emplacements respectifs.
« Alors ! s’exclama le plus vieux des gardes, quelles nouvelles, au-dehors ?
- Bah, la routine, quoi , répondit le paysan en haussant les épaules, en brave amaknéen qu’il était. Quelques anecdotes d’la cour, quelques potins d’la taverne, et pis les récoltes, la maladie qui a atteint l’bétail, et aussi les morts et les disparus du mois. La routine, quoi ; les saisons qui passent et qui reviennent.
- Et du côté des montagnes ? Toujours pas de nouvelles des Itinérants ?
- Eh non, m’sieur, hélas ! Moi j’vous dis ça parce qu’on s’connait, et parce que moi j’sais que vous les marchands, vous comprenez plus facilement ces choses-là qu’nous autres, mais j’pense pas qui viendront. L’a fait une sale saison, c’est moi qui vous l’dit. Rien qu’cette semaine, les grêlons m’ont encore emportés tout un champ d’avoine ! Déjà qu’les bouftous sont atteints de cette foutue maladie, si en plus ils ont plus rien à s’mettre sous la dent…
Et pour vous, là, vos Itinérants, ils ont déjà deux semaines de r’tard, et ils ont dit au château qu’y avait encore des raids, et qu’on leur avait p’têtre tout piqué, déjà.
- Foutus raids ! Les brâkmariens devaient pas protéger les Itinérants, p’pa ? demanda le second garde au premier.
- En principe, oui , répondit l’intéressé en fronçant les sourcils. Ils n’ont sûrement pas pu le faire. Ou plutôt, pas réussi. Et ça vaut mieux pour eux. Ils n’auraient quand même pas pris le risque de ne rien faire, nous sommes trop dangereux pour eux… Vu qu’en tant que marchands, on sait tout ce qui se passe chez eux, et vus qu’en tant que gardes de leurs avant-postes, on contrôle toute leur économie, ça m’étonnerait qu’ils n’acceptent pas nos conditions, surtout avec la crise qui se prépare !
- Z’y croyez, vous, à cette prétendue famine ? [/b] demanda le paysan en déchargeant son sac de charbon. Paraît qu’ça a provoqué un beau chamboulement dans tout l’pays !
- Ouais, on est au courant. C’est même pour ça qu’ils nous ont engagés, pour « protéger au mieux l’indispensable nécessaire à la traversée d’une crise économique », pas vrai, p’pa ?
- Oui , affirma celui-ci, tu as raison, Chris, ils craignent qu’il y ait une révolution en Amakna, et qu’on s’empare de tout leurs avant-postes. Ou alors une attaque des bontariens. Mais eux, ils ont moins à s’en faire, parce qu’ils peuvent vivre de ce qui les entoure, pas comme à Brâkmar-la-Ténébreuse.
- Ca c’est sûr ! Bon, j’vais pas rester plus longtemps , dit le paysan en déchargeant le dernier ballot, j’ai encore une p’tite dizaine de livraisons à faire avant la fin d’la journée. On s’revoit la s’maine prochaine, hein ?
- Oui, on sera encore là. Tu connais la sortie. Bon, Chris, va l’aider à atteler les bouftous. Moi, je vais voir comment se porte la femme.
- Toujours ses douleurs ?
- Toujours ; Avec l’arrivée de l’hiver, j’espère qu’elle attrapera rien, où elle pourrait ne pas passer l’hiver ; sa grossesse est difficile.
- Bon, alors à la prochaine, l’ami , salua-t-il
- Porte-toi bien » , lui répondit le vieil homme en lui serrant la main.
Et sur ces bonnes paroles, laissant son fils avec le paysan, il contourna la réserve, et pénétra dans une petite maison de torchis et de paille. Assises dans l’unique pièce circulaire de la demeure, une femme et ses deux filles étaient occupées à tisser des vêtements en prévision de l’hiver qui s’annonçait rude.
« Alors les filles, tout va comme vous voulez ? dit-il
- Le vieux Pat est déjà reparti ? [/b] s’étonna la femme
Son époux la regarda un instant, s’attardant sur ses longs cheveux noirs bouclés masquant ses profonds yeux bleus , et sur son visage émacié, témoignant de sa grande fatigue.
- Oui, Beth, il n’avait pas grand-chose aujourd’hui , répondit-il
La plus grande des deux filles, une beauté rousse au sourire malicieux, l’exact portrait de sa mère, sauf pour les cheveux, se tourna vers lui et dit :
- Oh, père, pourrais-je aller faire une petite promenade au-dehors, pour me dégourdir un peu les jambes ? Nous ne sommes pas sorties de la matinée ! Je te promets que je rentrerai avant la midi !
- Bon, vas-y, si tu veux , céda son père. Mais ne va pas sur la route ! Par les temps qui courent, mieux vaut ne prendre aucun risque.
Une expression ravie se peignit sur les traits de la jeune fille, qui courut aussitôt au-dehors, laissant là son ouvrage.
- Le fils de l’éleveur de dragodindes, tu sais, la ferme d’à côté ! fit Beth sous le regard interrogateur de son mari. Notre Nathy est assez grande, elle peut bien fréquenter, maintenant.
- Il va quand même falloir que j’aie une discussion sérieuse avec elle.
- Ne t’en occupe pas, c’est déjà fait.
- Bien, je vois que je n’ai plus rien à redire. Bon, tu m’excuseras, mais il faut encore que je dresse l’inventaire du déchargement avec Chris. J’y retourne. A tout à l’heure ! dit-il en quittant la maison.
- Et toi, Virgyenia, tu ne veux pas aller jouer dehors un moment ? [/b] demanda Beth à sa petite fille, peu après le départ de son mari.
- Oui, maman, je veux bien » [/b] répondit celle-ci en se levant de sa chaise.
Virgyenia sortit à son tour, laissant sa mère seule. Elle était belle, dans la lumière resplendissante du soleil, qui bientôt dans sa course parviendrait à son zénith. Ses cheveux noirs tombant en cascade sur ses épaules n’ôtaient rien à son apparence farouche, que lui conférait la détermination qu’on pouvait lire dans ses yeux verts. Et pourtant, elle était si petite, si enfantine, ses joues étaient si roses qu’on aurait pu croire s’être trompé sur cette première impression.
Elle alla en gambadant s’asseoir non loin de la maison, sur une vieille souche, et elle contempla rêveusement le paysage qui l’entourait : les champs de blé du père Largotte, la forêt verte qui les délimitaient, les lointaines montagnes grises, trônant au-dessus de ce tableau merveilleux, tels des dieux de pierre veillant sur le Monde. Alors elle ferma les yeux et tenta de s’imaginer la mer de l’Ouest, de l’autre côté des massifs, mais en vain, car jamais elle ne l’avait vue. Elle s’imagina planant dans les nuages, virevoltant au gré des vents, piquant, remontant en chandelle, tournoyant dans un bal aérien spectaculaire, admirant toute la contrée d’Amakna, et le château du Roi, qu’elle avait vu une fois, lorsqu’elle était encore plus petite que cela. Et tant et si bien que, ses exploits s’amplifiants et se diversifiants, l’astre céleste monta haut, et dépassa même la voûte du ciel. Son regard se perdit au loin, mais finit par revenir sur les petits sentiers serpentant entre la maison et les champs, qui longeaient un petit ruisseau chantant.
Et elle vit Nathy, venir vers elle comme si le Seigneur Noir lui-même était à ses trousses. Virgyenia se releva, et s’avança vers sa grande sœur, qui, lorsqu’elle fût arrivé à elle, lui dit entre deux respirations tant elle était essoufflée :
« Les soldats… ils ont occupés la ferme d’à côté… c’est des bontariens… ils arrivent sur la route ! Va prévenir papa ! »
Sans poser de questions, Virgyenia se précipita à toute allure vers la remise, tandis que Nathy rentrait l’intérieur pour prévenir sa mère. Elle arriva en trombe devant le bâtiment, surgissant devant son père et son frère, qui s’apprêtaient à en sceller la grande porte.
« Nathy a vu des soldats bontariens venir de la route principale depuis la ferme des voisins !
A ces mots, les deux hommes se précipitèrent devant le portail, et vérifièrent les dires de Virgyenia.
- On nous a payé pour défendre ces réserves, et on les défendra , grinça Chris.
- Va chercher les armes ! On ne sait pas si on en aura besoin, mais mieux vaut leur montrer qu’on est prêt à tout pour défendre cet avant-poste ! Allez, file ! [/b] répondit son père en le poussant en direction de la maison. N’inquiète surtout pas Beth, et emmène Virgyenia avec toi ! Vite ! » [/b]
Promptement, le jeune homme partit en trombe vers la maison, suivi par sa sœur, qui courrait à grand-peine. Lorsqu’ils y parvinrent enfin, Chris laissa là la petite, contourna la maison et pénétra dans une petite cabane en bois à l’arrière. Il empoigna deux lances, deux boucliers, et la vieille épée émoussée de son père, qui datait maintenant de leur dernier affront avec les pillards, il y avait une dizaine d’années de cela.
Autrefois, le père avait dit à ses enfants :
« Ceci, voyez-vous, est un éclat de bonheur, disait-il en leur montrant son épée alors rutilante. Un bonheur, car elle sauve des vies. Mais un éclat, car elle tranche celle des autres pour cela. Ne l’oubliez jamais. »
Chris n’avait pas oublié. Et il savait qu’un jour, il serait amené à utiliser cet éclat, pour le bonheur des siens.

Il revint aussitôt auprès de son père, lui donna ses armes, et s’équipa lui-même, alors qu’un détachement d’une vingtaine de soldats aux tuniques blanches, menés par un homme qui semblait jeune, s’avançaient vers eux, sur le sentier boueux menant à l’avant-poste. Sur son heaume argenté scintillait l’emblème de la cité Blanche : l’épée lumineuse et le sceptre blanc.
Lorsqu’il les vit, il arrêta ses troupes, et s’avança vers eux.
« Je suis le capitaine Target, de Bonta. Ne craignez rien, nous ne sommes pas là pour vous voler ou vous faire du mal. J’ai reçu ordre de récupérer toutes les richesses amassées ici. Puis-je comptez sur votre coopération ? dit-il
- Nous avons été engagés pour protéger cette réserve, et, si cette notion d’honneur vous échappe, sachez que nous ne failliront pas à notre mission.
- Ecoutez, je ne peux pas réfuter un ordre, et vous non plus ; et comme je n’ai aucune envie de vous l’imposer par la force, laisser-moi vous donner un conseil : si j’échoue à ma mission, un autre que moi viendra ici, et lui n’hésitera pas à employer la force. Je vous en conjure, réfléchissez bien. Avez-vous une femme, des enfants ? Pensez à eux !
- Ah ! Les belles paroles ! Elles ne nous feront pas changer d’avis. Je vous écouterai bien si je le pouvais, mais mon engagement me tiens.
- Alors, dans ce cas, donnez-moi simplement vos armes ; vous n’y êtes certainement engagés.
- Cela, nous pouvons le faire , répondit Chris en se tournant vers son père.
Ils lâchèrent leurs armes, heureux d’avoir trouvé un arrangement qui puisse à la fois les protéger, sans ternir leur honneur.
- Merci grandement. Allez ! fit-il en désignant la réserve à ses hommes, qui en ouvrirent la porte malgré le lourd cadenas qui y était apposé : Chris avait oublié d’en enlever la clef.
- Je suis Igor, et voici mon fils Chris.
- Target, comme je l’ai déjà dit , répondit le soldat, en lui serrant la main. Vous avez donc un fils ?
- Et deux filles.
- Le mien est mort, alors qu’il n’avait que huit mois…
- Désolé, sincèrement. Je n’aurais pas dû en parler.
- Non, vous ne pouviez pas savoir.
- Pourquoi volez-vous les réserves gardées par les honnêtes gens ? Vous n’avez donc pas assez de rations comme cela ?
- Tout ça se décide là-haut. Je ne suis que capitaine, pas chef de l’armée. On me donne une mission, et je l’exécute, c’est tout. Aussi dure peut-elle me paraître. Foutues guerres !
- Si vous êtes aussi mécontent de la guerre, pourquoi vous êtes-vous engagés ?
- La réponse est simple , répondit Target en le regardant droit dans les yeux. Pour sauver des vies. Qui sait qui aurait été à ma place, si je n’y étais pas ? Je suis là parce qu’il le faut, et parce que l’armée doit également être composée de personnes modérées, pour éviter les brutalités qu’elle engendre. La quête de la Justice et du Bien est une noble cause. Mais vous, vous ne pouvez pas comprendre, puisque vous avez choisi d’aider le Mal.
- Parce que nous défendons un avant-poste de Brâkmar ? Non, si je l’ai fait, c’est pour prévenir les risques , dit Igor.
- Je ne comprends pas , dit le soldat blanc, étonné, vous voulez dire que vous avez préféré Brâkmar pour sa loyauté ?
- Exactement. Laissez-moi vous faire un bref résumé des buts des deux factions. Les Ailes Blanches, quel est leur but, hmm ?
- Combattre les forces du mal, répandre la paix et la prospérité, être juste envers chacun, le plus grand comme le plus petit.
- Et y arrivez-vous ?
- Eh bien , répondit Target avec embarras, nous tentons d’atteindre ce but.
- Mais vous ne l’atteignez pas. Vous autres, Anges, vous faites mal le Bien. Les Ailes Rouges, eux, font bien le Mal. C’est leur vocation, et ils parviennent à la faire. Aussi, s’ils me font un coup tordu, je me serai méfié et préparé. Mais si c’est vous qui me le faites, j’en serai étonné, et n’y serai pas préparé. les Ailes Rouges font bien le mal, et sont en ce sens plus honorables que les Ailes Blanches, qui font mal le bien. Vous comprenez ?
- Vous êtes en train de me dire que les bontariens, en voulant faire le bien, causent encore plus de mal ?
- Pas exactement, mais vous avez compris l’idée. Mais attention, je ne prétends pas être du côté des brâkmariens ! Je leur fait simplement confiance pour faire ce qu’ils ont toujours fait.
- Bah, je ne me mêle pas de ces choses là ; affaires de goûts et de couleurs. Moi, lorsque je me suis engagé, j’avais une conviction très forte. Puis, j’ai découvert l’armée. C’était bien autres choses que ce qu’on en disait ! A la guerre, les hommes deviennent des bêtes, pires encore. Leur raison leur échappe, ils ne ressentent plus aucune souffrance. Ce sont des monstres. La race humaine est mauvaise toute entière. Le jour où la paix sur ce monde viendra, ce sera lorsqu’il ne restera plus rien de ce monde, lorsque tout ce qui est bon en ces terres sera détruit, lorsqu’il ne restera qu’un homme recroquevillé sur lui-même, se berçant sur les os brisés de la Terre, et pleurant. Vous avez raison, les Ailes Blanches font beaucoup de mal eux aussi, mais au nom du bien. Et c’est cette différence qui me fait avancer dans la vie. J’ai perdu mon fils, je n’ai pas revu ma femme et ma fille depuis dix mois, et je crois bien que jamais je ne la reverrai.
- Vous me paraissez être quelqu’un de bon, affirma Chris, attentif à la discussion de son père et du capitaine.
- Si vous le dites. Je m’efforce de faire en sorte que chacun en ce monde, même le plus mauvais de tous, puisse vivre heureux, mais ce rêve est impossible. Ne croyez pas que je sois sans cœur ; je ne pillerai pas toutes vos réserves, seulement le strict nécessaire. Je laisserai assez de vivres pour entretenir la cité Noire, car il y a des innocents dans les Ténèbres, et ceux-là, je ne veux pas les affamer, ou leur faire de la peine en affamant leurs compagnons.
- Ecoutez, je vais vous dire une chose : si il y a dans les cieux des dieux qui vous regardent, alors ils vous toucheront le cœur, et vous serez sauvé, l’ami.

Du coin de l’œil, Igor vit alors les soldats blancs sortir de la réserve, chargés des ballots arrivés le matin même. L’un d’eux, à l’apparence austère, vint vers Target, et lui annonça qu’ils avaient laissés toute les ressources céréalières, car à Bonta, ils n’en avaient pas besoin puisque les champs étaient fertiles, et qu’il avaient déjà plus de farine et de pain qu’ils n’en avaient besoin. A ce moment-là, un cor résonna au loin, laissant s’échapper une unique note, portée par le vent jusqu’aux confins de la terre. A ce son, Target se retourna vers eux, et leur dit :
- On m’appelle, je dois aller retourner auprès de mes supérieurs. Je serai de retour à la nuit. Mes hommes resteront ici, ils doivent encore lister ce qu’ils ont pris. Arranger-vous avec eux pour savoir ce que vous pouvez garder ! »
Et il partit, laissant là les deux hommes. [/color]


« Des brutes retorses et perverses. Des monstres sanguinaires. Des barbares. »
Ainsi songeait Virgyenia, en observant le désastre depuis les fourrés où elle s’était cachée. La réserve en feu jetaient de grandes lueurs dans la nuit, et des braises rougeoyantes s’étant envolées avaient commencées à consumer les arbres longeant les champs de blé, qui menaçaient de s’embraser à tout instant. Les hommes, ivres, jetaient dans les flammes leurs choppes, ou étaient en train de se battre. Ils se donnaient de rudes coups, se projetant parfois dans l’immense brasier. Le père, lui, y était déjà, le visage auréolé de flammes. Il semblait bercer son fils tombé dans ses bras ouverts, et ils souriaient, et ils avaient une flèche plantée entre les deux yeux. Beth, elle, était déjà froide quand Virgyenia était revenue dans la maison, alertée par le fracas des soldats. Elle était nue, ses vêtements déchirés. Les hommes avaient finis par la tuer, elle aussi. Nathy… Nathy, la douce, Nathy la belle, Nathy s’en était allée rejoindre son amant, le robuste Thanaël, qui avait tenté de la défendre, vainement. Son sang avait éclaboussée Nathy, quand ils lui avaient tailladée la gorge. Elle avait hurlée, hurlée à en faire frémir les morts, et, l’espace d’un instant, ses yeux étaient devenus braises, sa bouche devenue flamme crachant la mort et le Chaos, et elle avait rougeoyé comme si elle brûlait de l’intérieur. Les hommes l’entourant avaient été repoussés, et emprisonnés dans des sarments noirs, qui les avaient enserrés jusqu’à ce que leurs os soient brisés, et percent leurs poumons, bien après qu’ils soient morts étouffés. Mais cela n’avait duré qu’un instant, et après cela, Nathy était redevenue ce qu’elle était : une adolescente horrifiée par la mort de son amant et par sa propre folie. Et elle avait pris à Igor l’épée du bonheur, et elle était morte heureuse par le froid baisé qu’elle s’était donnée dans la poitrine. Et maintenant, les hommes riaient, se réjouissaient de la Mort, et chantaient des chansons de fou. Profanes, voilà ce qu’ils étaient ! Et Virgyenia, pour finir, s’était caché, elle avait couru, loin, très loin de là, mais elle était revenue, pour rester jusqu’à la fin. Et lorsqu’elle vit l’un des soldats se pencher sur le corps sans vie de sa sœur, et entreprendre de la dénuder, elle fût pris d’une rage folle ; et la magie produisait des étincelles, qui jaillissaient du bout de ses doigts. Alors, Virgyenia se leva, grande et terrible dans la lueur blafarde de l’Astre Gris, et elle avait murmuré des mots dont elle ne comprenait pas le sens, elle avait sentie la force brute s’emparer d’elle, et les ténèbres se rassemblèrent, et frappèrent, lacérant les soldats blancs, les expédiant là où ils en avaient expédiés tant d’autres. Et le spectre griffant, il avait disparu et les hommes, ils l’avaient repérée sur la colline surplombant le paysage. Et Virgyenia avait rie, sorcière exultante devant tant de massacre, mais d’un rire fou, dément, inhumain. Et lorsqu’ils étaient arrivés à sa hauteur, elle leur avait parue immense, munie d’un pouvoir tel qu’ils n’en auraient jamais. Et la montagne s’était alors abattue sur eux, des blocs de roches les avaient écrasés, tous, jusqu’aux derniers.
Alors, elle était revenue et elle était restée longtemps, très longtemps au milieu des flammes, près des corps de ses père, mère, frère et sœur. Et elle s’était souvenue des chansons d’autrefois, quand le monde lui paraissait merveilleux : et elle pria les dieux pour l’âme de ses proches, et elle traça, comme de coutume dans les derniers moments, la couronne et les flammes la surplombant dans le sol avec son doigt : le symbole de la vie et de la mort, du dieu primitif, du Roi-Démon. Et alors, quand elle eût achevée ce dessin, il prit vie et s’enflamma, et une voix grave, résonnante, s’éleva pour elle et pour tous les autres :
« XUDOS VARK SODUX »
Longtemps après que l’écho de ce grondement se soit éteint pour elle, Virgyenia vit Target venir à elle, alertée par l’incendie qui avaient illuminé la nuit.
Et lorsqu’il lui avait demandé ce qu’il s’était passé, elle s’était levée, et elle avait dans sa main l’épée de son père.
Il était étendu là, sur le sol boueux dans la nuit noire. L'épée cabossée, le « morceau de bonheur » de Igor était plantée en son cœur. Il saignait, et son fluide vital coulait depuis la plaie béante sur son plastron d'argent. Les feuilles mortes de l'automne, aussi froides que son corps, s'envolaient et venaient se déposer sur lui. Une petite fillette était dressée au-dessus de lui.
Une larme coula sur son visage. Un instant, et elle disparût.


A l'aube, Virgyenia partit vers le Sud, car « les Ailes Rouges font bien le mal, et sont en ce sens plus honorables que les Ailes Blanches, qui font mal le bien » et fût engloutie dans les Ténèbres obscures de la cité Noire, pour ne plus jamais en repartir.

Pas mal du tout je trouve , j'te souhaite bonne chance

Pas mal, pas mal, j'ferai pas mieux

Il n'y a plus qu'a le mettre en musique et tu nous poste ça ?!
Pas mal du tout !

Trés jolie beau *Réfléchie longment* MORBIDE poème mais ci non il est trés réussi :p

Musique ? C'est une chanson, je sais, que j'avais dans mes écrits ( me suis mit en tête d'écrire une VRAIE histoire RP assez longue, avec musique, etc..) mais pour la musique, à part de l'éléctro, je suis pas doué...

Merci beaucoup. Il sera suivi, dans le même thème, d'un RP retraçant une partie capitale de la vie d'une jeune et jolie Osamodette... ( désolé pour le morbide...)

Whaou.... Que dire..... GENIAL (J'ai plus aucune chance)

Si vous le dites^^

C'est vous qui jugerez, pas moi !

Beau poème mon ami !!

Topkaj' !
Enfin quelqu'un de sympathique dans ce taudi...

*voit les expressions menaçantes des membres du club l'entourant*

Euh... je voulais dire, enfin quelqu'un de pathétique dans ce paradis !



Baptman, sylphide-tredement tiens.

Beau poème bonne chance.

Comme d'habitude, ça fait toujours plaisir !

Une critique, quand même ?! Faut pas hésiter, les critiques font avancer !
Je constate que Balimro n'est pas venu commenter mes rimes...
Allez, viens, que j'améliore mon texte !

Et j'en profite pour demander pourquoi mon texte est si près de la marge droite, et si quelqu'un pouvait changer cela, ce serait sympa^^
Merci d'avance.
Mon RP est fini !
En fait, je n'ai pas eu le temps d'en revoir les passages.

Bonne chance à tous, et que le (moins) Nul gagne !

Pas de réponse ?
Désolé pour la faute de ne pas avoir édité, mais je constate que je suis (un des ) seul à ne pas avoir eu de commentaire sur mon RP, ni de critiques sur mon poème de la part de Balimro, même si je sais que les rimes sont déjà dépassées.
Et, pour me répéter, pourquoi le texte est-il aussi resséré ? Quelqu'un peut-il faire quelque chose ?

" C’est un beau poème je trouve, mais il est compliqué à comprendre, et certain propos sont pas cohérents et ne s’emboîte pas correctement. D’un coup il fait apparaître des Osamodas en plein milieu et ça, je n’ai pas compris, bref je lui attribue un 17/20.

Cependant pour le rôle play c’est une réussite parfaite ! J’adore on a de tout ! Du rebondissement une histoire, un thème un vrai un unique un précis, un début des péripéties et une fin ! 18.5/20 "



Bah, tout d'abord, merci à vous.
Ensuite, juste l'explication d'Osamodas ( pas le temps de fournir une explication détaillée du poème) :

Osamodas est le premier des douze dieux ( d'après le back ground ankamien ), il est selon moi le père de toutes vies sur le Monde, le plus important de tous les dieux. Excepté Xudos, évidemment^^
N'est-ce pas le père de toutes créatures, à commencer par les dragons, symboles de la toute-puissance ?
Si j'ai employé Osamodas ici, c'est parce que pour moi, c'est le Créateur lui-même.

Accompagné de ses compagnons, Balimro venait de vaincre la Crocabulia dans le sanctuaire des Dragoeufs. Essouflés par les combats auxquels il venait de prendre part, il se dirigeait, d'un pas lent, vers l'antre des terribles sandwichs allégés. Alors que la nuit était déja bien avancée, il pénétra dans l'antre et vît un homme déclamer quelques phrases. Il l'écouta attentivement, se rapprocha puis prît la parole.

" Bonsoir Messire,

Effectivement, je n'ai pas commenté vos oeuvres comme plusieurs autres oeuvres et je tiens à m'en excuser. Mon temps est précieux et je n'arrive pas à faire tout le temps tout ce que j'ai envie de faire. Enfin bref, n'attendons plus, je vais essayer de commenter au mieux vos oeuvres.

Tout d'abord, concernant le poème, il est vrai qu'en le lisant, il s'apparente beaucoup plus à une chanson. Je ne vais pas me répéter concernant les rimes mais je vous invite à regarder les quelques poèmes que j'ai commenté. Là aussi, il n'y a que des rimes plates à mon grand désarroi... Le rythme est parfois bizarre mais cela est peut-être dû au fait qu'il peut être mis en chanson donc je ne me permettrais pas de juger ce point.

Concernant le récit, je dois dire qu'il y a des idées, de l'imagination, il est assez bien en soit. On peut noter un certain nombre de fautes d'orthographe mais cela reste très convenable. Le rythme est parfois mal mené dû à une syntaxe mal maîtrisée à certains moments. Lors des phases de description, il y a un fort manque d'espace, on étouffe, ça devient lourd. Il aurait été bon de faire des sauts de lignes et de séparer tes paragraphes en plusieurs paragraphes plus petits. Cela améliorera notre lecture et rendra ton texte plus plaisant.
Pour conclure, je dois dire que le tout reste plaisant mais en prenant en compte les différents points, il le sera encore plus.

Félicitations, Balimro. "

Le xélor salua la personne, sortît de l'antre et partît en direction de sa maison.

[[ P.S : Je tenais à dire que toutes ces remarques sont là uniquement pour t'aider à avancer. Ce ne sont pas des reproches, j'essaye de mettre le doigt sur les différents " problèmes " afin que tu puisses t'améliorer et améliorer ton récit par la même occasion. Autre remarque que je ne pouvais pas inclure, il est dommage de trouver dans le récit, lors de notre lecture, des problèmes de finition tels que : des balises de " gras " qui n'ont rien à faire là, des phrases qui auraient dû être en gras mais qui ne le sont pas. Il ne faut pas négliger la finition, c'est là-dessus que l'on se base au premier abord. En faisant plus attention a la finition, en te relisant, ton texte serait plus plaisant et paraîtrait plus sérieux, ce n'est pas négligeable.
Je ne peux que t'inciter à continuer dans cette voie, ton oeuvre est déjà plaisante mais tu peux t'améliorer c'est certain. Je te félicite pour tes oeuvres et, vu ton âge, il ne fait aucun doute sur le fait que tu t'amélioreras en prenant en compte les différentes remarques que l'on pourra te faire.]]

Merci beaucoup pour ces remarques dont je tiendrais compte.
S'il reste des balises en gras, j'en suis désolé, j'ai dû moi-même les placer manuellement et je n'étais pas forcément à ce que je faisais.
Ensuite, pour les descriptions, moi-même je trouve que ce n'est pas suffisamment aéré ( bonne orthographe ?! ). J'ai tout écrit d'un bloc et je n'ai revu tout cela que très sommairement, excepté pour le dialogue du début. Bref, mon texte est plus une ébauche qu'un texte, et j'ai encore ( et toujours, dirais-je ) à m'améliorer.

Quand à toi, je te félicite pour ton RP, que j'ai jugé magnifique.
Y'a pas de mots pour le décrire.


Baptman

Sincèrement , je pense que cette clé tu la mérites !

Les résultats sont tombés au passage ><

Je sais... Je montre juste mon accord avec les résultats