Livre premier : Histoire d'un cogneur

Je vais vous conter l'histoire d'un homme, ou plutôt d'un "monstre" comme on le surnommait, je vais vous conter mon histoire.

Je suis né comme tous les monstres : abandonné par ses parents. Mon père a abandonné ma mère qui a vite suivi le mouvement en m'abandonnant à son tour, non pas par peur mais parce qu'elle n'avait pas les moyens financiers de "subvenir" à mes besoins. Iop fut avec moi ce jour-là, et je le remercie chaque jour par une offrande, car il m'envoya quelqu'un qui me recueillit. C'était un enutrof, un commerçant dont je ne me souviens pas le nom. Il errait en Amakna, à la recherche de clients. Il "me trouva dans une ruelle à Madrestam, par terre, meurtri de froid" selon ses dires. Il m'éleva, me nourrit, si bien que j'en vins à l'appeler "père". je n'ai reçu aucune "éducation", à proprement parler. C'est ce vieil enutrof qui m'enseigna tout ce que je sais, sur la vie, la science... Je n'apprit à me battre que par moi-même, j'étais un bagarreur : j'attrapais un bouftou d'un ami de mon "père", gardien de troupeau à ses heures libres, par les cornes et l'arrêtais, et ce à l'âge de 4 ans seulement. Malheureusement, je l'ai arrêté définitivement. Pris dans une rage incontrôlable, je l'ai massacré littéralement, à coups de poings. Mon "père", en bon père, cacha cet évènement à son ami, lui racontant qu'un milimulou avait surgit de nulle part et massacré son bouftou pendant qu'il avait le dos tourné. Cependant, je sentais qu'il commençait à avoir peur de moi...

A l'âge de 9 ans arriva un jour où, alors que je gardais l'étal de mon "père", un brigand vola un de ses objets. Mon "père" m'avait confié son étal, je ne pouvais pas me permettre de le décevoir. Je me lançai donc à la poursuite du voleur. Je le rattrapa sans mal, malheureusement pour lui. Ce fut son dernier larcin : je le tuais en place publique, sous les yeux horrifiés des passants. Je ramenais à mon "père" l'objet volé, les mains ensanglantées. Pour toute récompense, mon "père" m'offrit un sac remplit de bauxite, de diamant, d'émeraude, de cuivre et autres pierres précieuses qu'il gardait. Il me donna également des bois de toutes sortes et un marteau. Ah ! J'allais presque oublier l'aller simple pour la forêt des Abraknydes qu'il m'offrit de bon coeur. La puissance a toujours inspirée la peur.

M'abandonnant, à son tour, à mon triste sort dans cette forêt sombre et lugubre, j'utilisais les minéraux et le bois qu'il m'avait fournit en cadeau d'adieu pour me forger une épée de première facture grâce au marteau qu'il m'avait fourni et à une souche d'arbre. Cette épée ne me servit pas tellement : même les Abraknydes n'osaient pas s'approcher de moi, par peur de mourir. Cette peur que j'insinuais dans le coeur de tellement de gens, celui des Abraknydes aussi, si tant est qu'ils en aient un. Je survis en me nourrissant de baies et autres merveilles de la nature qui rendent la vie, mais surtout la survie, possible dans ces lieux. Quand j'eus atteint l'âge de raison, je quitta cette forêt pour trouver un sens à mon existence : quel était le but de mon existence en ce vaste monde ? A qui pouvais-je bien servir ? Je retournais donc à Madrestam, la ville de mon enfance ....

Je me fis homme-à-tout-faire. Tout faire mal, disons le clairement. Je ne savais pas cuisiner, ni écrire, ni faire autre chose que me battre et cogner. Lorsque l'on me demandait d'aller chercher un chacha coincé dans un arbre, une morsure de sa part suffisait à me faire réagir. J'errais donc à la recherche d'un revenu, ou de quoi survivre, tout du moins, lorsqu'un brâkmarien me proposa de tuer un homme, un des grands de ce monde, bontarien, il fallait s'en douter, qui serait à Madrestam, en mission spéciale pour Amayiro. J'acceptais donc, sans grande conviction, l'idée de tuer ne me plaisant pas plus que ça. Je trouva l'homme en question dans une taverne d'Amakna. Je n'eus aucun mal à le défaire. Amayiro devrait mieux choisir ses hommes de main. Cependant, je le fis avec une telle violence que même le brâkmarien eut peur de moi. Il me donna la récompense promise avant de détaler comme un wabbit. Je continuais donc à errer sans but, les gens me nommant "monstre", "abomination", "rebus", "déchet" à mon passage. Seul une personne, que j'avais remarqué depuis longtemps, ne m'insultais pas. Ce sram vint me voir afin de me proposer mes services. Bien que je ne vis pas en quoi je pouvais lui être utile, il m'emmena sur son bateau. C'était un croiseur, un vrai vaisseau de guerre, pas une simple barque de pêche comme on peut en voir partout à Madrestam. Ce bateau portait le doux nom de "Crazy Killer". Arrivé sur le pont, les seuls mots qu'il prononça étaient : " Tu sera mon sabre ordeur de recrues. Tu commences demain. ".

Le lendemain matin, alors que je sortais de la cale, je vis pas moins de 50 personnes sur le pont, toutes races confondues. D'après ce que je crut comprendre, mon "employeur" avait besoin de recrues pour son équipage. "De vrais guerriers, pas des tofus mouillés" selon ses dires. Il exposa donc le test d'entrée dans l'équipage : il se composait d'une épreuve théorique, afin d'évaluer les connaissances et la détermination de tous ; et d'une épreuve pratique, dont il ne révèla pas les détails, mais qui devait "éveiller la brute qui était en eux". A la suite de la première épreuve, il restait 37 participants. J'entrais en jeu dans la seconde épreuve. Mon rôle était tout simplement d'éliminer, et pour de bon, les participants qui n'étaient pas dignes de faire partie de l'équipage de mon "employeur". Je me confrontais donc à chaque participant. La plupart ne me donnèrent aucun mal. Je ne connaissais pas leur âge, ni leur nom. Je ne retins qu'un seul nom. C'était celui d'un xélor. Il s'appelait Arty Yeur. Ce fut un des seuls qui parvint à me battre. Je me serait incliné sans insisté s'il ne m'avait pas provoqué et humilié : il a brisé l'épée que je m'étais forgée, le seul souvenir de mon "père". Je ne pus me retenir et je laissais éclater toute la haine que j'avais en moi. Je l'ai réduis à l'état de squelette putride. Il ne restait de lui que des os, que je prit et que j'arbore aujourd'hui encore fièrement en tant que pendentif représentant une croix. Depuis lors, mon "employeur" et tout l'équipage ainsi que certainement bien d'autres en Amakna me surnomment "Crossbones". A la fin de la 2ème épreuve il ne restait plus que 3 candidats qui furent acceptés au sein de l'équipage. Chaque jour, je leur transmet les ordres du capitaine. Nous sillonnons les 7 mers à la recherche de trésors et de navires marchands à piller. Je suis Crossbones, sabre ordeur des Crazy Killer.

(HRP : donnez moi vos impressions et commentaires, c'est mon premier RP alors j'aimerais bien savoir où me classer dans les rôlistes)

Et bah, franchment, pour un premier RP, C'est plus que pas mal, l'histoire fait penser a l'histoire classique, mais avec des nuances qui font la différence, et qui fait que j'ai vachement bien accroché à ton histoire. J'aurai moi-même eu du mal à faire aussi bien lors de mon 1er RP, qui ne date pas de très loin d'ailleurs x)
Enfin, tout ça pour dire que j'aime bien, et que tu ferai un bon RPiste (Comprendre "Herpéiste"^^)

Merci, franchement, je pensais pas que ça serait si bien que ça. Je la trouvais un peu classique, mais moins que l'histoire de la vengeance alors j'ai tenté le coup ^^